N’y allez pas seuls. Avancez à plusieurs. C’est ce qui fait toute la différence.
Régis Vian
Construction Métallique Grésillon
Construction Métallique Grésillon, spécialisée dans la charpente métallique, a bâtit une stratégie bas carbone autour des matériaux grâce à ACT Pas-à-Pas.
Implantée à Saint-Calais dans la Sarthe, Construction Métallique Gresillon (CMG) est une PME de 50 salariés spécialisée dans la charpente métallique.
Depuis sa reprise en 2007 par Régis Vian, l’entreprise a évolué vers des projets à forte valeur ajoutée, marqués par des chantiers structurants comme l’Espace Culturel des Jacobins.
À partir de 2016, inspiré par des lectures fondatrices et une réflexion collective, Régis Vian a engagé CMG dans une stratégie de décarbonation articulant convictions personnelles, responsabilité sociétale et transformation progressive de l’activité, récemment renforcée par l’accompagnement du CTICM.
Une prise de conscience nourrie par le terrain et renforcée par l’échange entre pairs
CMG, entreprise de charpente métallique implantée dans la Sarthe, réalise entre 9 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Si ses chantiers se concentrent principalement dans le Grand Ouest et le Centre-Ouest, son activité s’étend à l’échelle nationale. La question de la transition écologique y est devenue structurante, à la fois sur les émissions directes (liées à son activité, ses achats, ses consommations d’énergie) et indirectes (notamment via la réhabilitation de bâtiments, levier majeur de réduction des impacts environnementaux du secteur).
Interpellé par une proposition du CTICM (Centre technique industriel de la construction métallique) de rejoindre une opération collective autour du dispositif ACT Pas-à-Pas et financée par PACTE Industrie, Régis Vian y a vu une opportunité décisive. Le fait d’échanger avec d’autres dirigeants du secteur, de partager les constats et de faire émerger des axes d’amélioration en commun l’a immédiatement convaincu. Cette dynamique collective et cet accompagnement ACT mis au point par l'ADEME dont l'objectif est d'aider les entreprises dans leur stratégie de décarbonation, a permis d’amorcer une réflexion stratégique, concrète et mesurable sur les émissions carbone de l’entreprise.
« C’est une conviction personnelle qui a ouvert la voie. Au début, j’étais seul à porter ce sujet, puis j’ai embarqué progressivement l’équipe. »
ACT, un cadre structurant dans une démarche collective
Intégrer ACT Pas-à-Pas est d’abord apparu comme une évidence : un cadre clair pour structurer une volonté déjà présente, mais encore diffuse. Le fait d’avancer aux côtés d’une dizaine de confrères charpentiers métalliques a été un véritable catalyseur.
Accompagné par un bureau d’études mandaté dans le cadre du programme collectif, CMG a ainsi réalisé son premier bilan carbone, posé les bases d’un plan d’action et ouvert la voie à des transformations concrètes.
« Le plus gros frein, ce sont les arbitrages à court terme. Mais le fait d’avoir des échéances, des relances, un cadre… ça aide à passer à l’action. »
Les matériaux au cœur du défi carbone
Le diagnostic est sans appel : les intrants, principalement l’acier, représentent 60 à 70 % des émissions de l’entreprise. CMG a donc concentré ses efforts sur la recherche et l’intégration d’acier à faible empreinte carbone, atteignant déjà 20 % d’approvisionnement bas carbone en un an, soit une réussite opérationnelle rapide dans son plan d’action.
Ce chantier s’est accompagné de réflexions sur le réemploi et la sobriété dans la conception des structures métalliques.
« Il faut changer notre façon de concevoir, dessiner, approvisionner… »
En attendant le second bilan carbone prévu fin 2025, les premiers effets de la démarche sont déjà tangibles chez CMG. L’entreprise parvient aujourd’hui à s’approvisionner à hauteur de 20 % en acier bas carbone, un progrès significatif qui traduit une volonté assumée de transformer en profondeur sa chaîne d’approvisionnement. Cette dynamique a aussi permis la création d’un poste en alternance dédié à la Qualité, Sécurité, Environnement (QSE), afin d’ancrer la transition au cœur de l’organisation. Au-delà des chiffres, c’est un véritable changement de culture qui s’opère : les pratiques de conception évoluent, intégrant peu à peu une logique de sobriété matière et d’optimisation des ressources. La transformation ne se mesure pas seulement en tonnes de CO₂ évitées, mais aussi dans les façons de penser et de produire.
« Ce qui compte, ce n’est pas uniquement le chiffre. C’est de sentir que l’entreprise évolue, que les équipes adhèrent, que ça devient naturel. »
Portée par l’élan de la première démarche, CMG envisage déjà la suite avec ambition. L’entreprise souhaite désormais aller plus loin dans la logique de réemploi, en contribuant à structurer des filières communes avec ses confrères. Forte de l’expérience collective vécue avec le CTICM, elle est prête à s’engager dans de nouveaux accompagnements PACTE Industrie, avec l’envie de retrouver cette dynamique collaborative et opérationnelle qui a su faire ses preuves.
