COOPERL, groupe coopératif agroalimentaire, a construit une trajectoire d’investissements bas carbone.

COOPERL est un groupe coopératif agroalimentaire français créé et administré par des agriculteurs. Le groupe, créé en 1966, s'organise autour de 8 branches d'activités : l'élevage de porcs et bovins, la nutrition animale, les équipements liés à l'élevage, l'environnement (avec notamment la production de biogaz et biocarburants), l'activité industrielle porcine, l'activité industrielle bovine, les activités industrielles de salaisons et la distribution. 

Le périmètre industriel retenu pour cette expérimentation comprend 24 sites, répartis dans 7 types d'activités industrielles. 

Depuis plusieurs années, les enjeux énergétiques de ces usines sont au cœur des préoccupations de l'industriel : 12 des sites sont certifiées ISO 50001. COOPERL a pour objectif de contribuer à l'atteinte des objectifs sectoriels de la Stratégie Nationale Bas Carbone dès 2040. Afin de répondre à cette ambition, tout en faisant face à la hausse brutale des prix de l'énergie, l'industriel a souhaité approfondir l'impact de ses consommations d'énergie sur ses émissions de CO2 et identifier les leviers à sa disposition pour réduire ses consommations et décarboner ses sites. 

Les activités de nutrition animale, d'abattage et de salaison cuites représentent la grande majorité des consommations d'énergie du groupe et des émissions GES associées. L'objectif pour eux est donc de réduire et substituer les consommations de gaz naturel et propane sur ces sites en priorité.

  • Entre 74 et 117M €

    d’investissements nécessaires pour décarboner les sites

  • Jusqu'à 60%

    de réduction potentielle des émissions de GES

  • Le présent accompagnement a été réalisé pour accélérer la transition énergétique et la décarbonation de l'industrie. L'objectif premier était de définir et consolider la stratégie technico-économique et prioriser les investissements bas-carbone d'un groupe industriel multisite afin de contribuer à réduire les émissions du territoire national. 

  • L’accompagnement s’est déroulé en 3 étapes sur une période totale de 9 mois :

    PHASE 1 

    État des lieux des émissions de GES, des consommations énergétiques ainsi que des projets déjà menés par l’industriel ; 

    PHASE 2 

    Études d’opportunité d’évolution du mix énergétique réalisées sur les sites, dits prioritaires, définis dans la phase précédente ; 

    PHASE 3 

    Co-construction de scénarios d’investissements bas carbone pour répondre aux objectifs internes et institutionnels en tenant compte d’hypothèses d’évolution de production, de prix et de facteurs d’émissions.

  • Le groupe industriel a été accompagné afin de construire la cartographie de ses consommations énergétiques et de ses émissions de GES. Le groupe s'était doté d'un objectif de décarbonation à horizon 2050. La trajectoire de référence, prenant en compte l'impact des actions déjà identifiées, les évolutions de production du groupe ainsi que l'évolution du contenu carbone des réseaux d'électricité et de gaz a permis de mettre en évidence un écart de 30 kT de GES par rapport à l'objectif interne. Afin d'identifier de nouvelles pistes pour combler cet écart, 3 sites ont été sélectionnés, chacun représentant une des activités les plus émettrices de GES : abattage nutrition animale et salaison cuite. Des études d'opportunités de décarbonation du mix énergétique ont alors été menées sur ces sites : Saint-Maixent, Vitré et Feytiat.

    Les visites terrain ont permis d'aboutir aux principales pistes suivantes : 

    • Électrification à travers des pompes à chaleur couplées à de la récupération de chaleur ou de la production concomitante de chaleur et de froid (thermofrigopompes) ; 
    • Chaufferie biomasse pour alimenter en chaleur les sites ; 
    • Méthaniseur utilisant notamment les effluents des éleveurs pour alimenter les usines en biogaz ; 

    Ensuite, une méthodologie d'extrapolation des actions identifiées a été coconstruite afin d'obtenir un plan de transition pour chaque site. Le gain et l'investissement d'une action sont extrapolés sur un site similaire dès lors qu'elle n'est pas déjà réalisée et qu'elle est jugée applicable et faisable. La spécificité de COOPERL a été de mener, en parallèle, des audits énergétiques approfondis de ses sites afin d'identifier des actions d'efficacité énergétiques liées aux process industriels. La dernière partie de l'étude, la scénarisation, a consisté à combiner des actions compatibles entre elles afin de construire 3 scénarios de décarbonation : un scénario permettant le maximum de réduction d'émission de GES, un scénario conduisant à la sélection d'actions ayant un faible temps de retour sur investissement et enfin, un scénario intermédiaire alliant ambition et rentabilité des actions. 

    Ces trois scénarios permettent de réduire les émissions entre 30 et 60% d’ici 2050.

  • Le projet nous a permis de confronter notre façon d’appréhender la décarbonation de nos sites industriels avec les outils et méthodes de bureaux d’études expérimentés. Il en résulte une feuille de route équilibrée entre nos connaissances des procédés et le savoir-faire d’ingénierie énergétique des partenaires du projet.

    Clément MAUBOUSSIN

    Coordinateur Responsabilité Environnementale

    Cooperl

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