Le groupe industriel a été accompagné afin de construire la cartographie de ses consommations énergétiques et de ses émissions de GES. Le groupe s'est fixé un objectif de développement d'énergie renouvelable mais pas d'objectif de décarbonation. La trajectoire de référence, prenant en compte l'impact des actions déjà identifiées, les évolutions de production du groupe ainsi que l'évolution du contenu carbone des réseaux d'électricité et de gaz a permis de mettre en évidence un écart de 14 kT de GES par rapport à l'objectif de -81% de la SNBC.
L'activité de production de chips, représentant 94% des émissions de GES liées à l'énergie consommée par le groupe, a été la seule activité retenue pour étudier des pistes afin de réduire l'écart à l'objectif. Le site de Saint-Gérant a été retenu pour l'étude de décarbonation du mix énergétique.
Les principaux leviers de décarbonation énergétique identifiés impliquent de réduire ou substituer les consommations de gaz naturel, en tenant compte des contraintes process des usines.
Le procédé de production de chips nécessite de produire un fluide thermique à haute température, servant notamment à la cuisson de la chips. Pour produire ce vecteur, trois technologies ont été identifiées :
- l'autoconsommation du biogaz produit par des méthaniseurs d'épluchure de pomme de terre, à proximité des usines ;
- une chaufferie biomasse pour réchauffer la boucle fluide thermique ;
- une unité de pyrogazéification de bois pour produire un gaz de synthèse utilisable en chaufferie.
Ensuite, une méthodologie d'extrapolation des actions identifiées a été co construite afin d'obtenir un plan de transition pour les deux sites de production de chips. Le gain et l'investissement d'une action sont alors extrapolés sur le site de Le Pouzin dès lors que l'action n'est pas déjà réalisée et qu'elle est jugée applicable et réalisable.
La dernière partie de étude, la scénarisation, a consisté à combiner des actions compatibles entre elles afin de construire 3 scénarios de décarbonation : un scénario permettant le maximum de réduction d'émission de GES, un scénario conduisant à la sélection d'actions ayant un faible temps de retour sur investissement et enfin, un scénario intermédiaire alliant ambition et rentabilité des actions.
Ces trois scénarios permettent de réduire les émissions de 25 à 90%.